• Lieu :                          la plage du Grand Travers près de la Grande Motte

    Personnages :          Jean, Jacques, Marie

     

    Jean et Jacques, deux amis proches, se promènent sur la plage, en été.

    JEAN

    On voit bien qu'on est en juin, il n'y a pas encore trop de familles pleines de gamins et on n'a pas à slalomer entre les serviettes et les parasols. Par contre, ça manque aussi de nanas correctes.

    JACQUES

    Qu'est-ce que ça peut faire ? De toute façon on n'est pas là pour draguer, on va se tremper un peu et puis on ira boire un coup. Il fait chaud et j'ai soif.

    JEAN

    Oui, mais quand même, juste pour le plaisir des yeux...(Un silence)

    Bon, alors allons piquer une tête, c'est vrai je commence à cuire. Il fait vraiment très chaud, et les filles n'y sont pour rien.

    (Ils vont se baigner, mais au bout de deux minutes Jean sort de l'eau.)

    JEAN

    Je ne me sens pas bien, j'ai le cœur qui bat très fort, j'ai peur de tomber dans les pommes, je vais m'allonger sur le sable.

    JACQUES

    Bon sang, ça doit être un début d'hydrocution, il faut que tu te mettes à l'ombre et attendre un moment.

    (À quelques mètres se trouve une jeune femme qui lit sous un parasol.)

    Mademoiselle ! Mon ami se sent mal, pouvez-vous nous prêter votre parasol un petit moment ? J'ai peur qu'il se trouve mal, il faut le mettre à l'ombre.

    MARIE

    Oui, bien sûr. J'ai quelques notions de secourisme, je m'occupe de lui, allez vite au poste de surveillance, là-bas, ils ont ce qu'il faut pour le soigner.

    (Jacques part en courant. Marie plante le parasol au-dessus de Jean et apporte son sac de plage. Elle lui soulève la tête.)

    MARIE

    Tenez, buvez un peu d'eau, elle est encore fraîche. Ne bougez pas, restez bien allongé et respirez à fond. (Un silence) Là...ça a l'air d'aller un peu mieux, comment vous sentez vous ? Vous reprenez des couleurs.

    JEAN

    Oui, ça va mieux, mon cœur bat moins vite. (Son œil devient plus vif, il sourit). Ce n'est qu'un malaise passager, qui m'a donné la chance de faire votre connaissance...C'est quoi votre petit nom ? Moi c'est Jean.

    MARIE

    Je m'appelle Marie. Mais restez donc tranquille, vous n'êtes pas encore tiré d'affaire, et ce n'est pas en jouant les superman que vous rentrerez chez vous en pleine forme. D'ailleurs, voilà les secours qui arrivent, ils vont s'occuper de vous mieux que moi.

    JEAN

    (il lui prend le bras et se redresse)

    Ah non ! Grâce à vous je vais bien maintenant ! Ne m'abandonnez pas aux mains des CRS de plage, ils vont sûrement me torturer ou me faire remplir des papiers ! Ayez pitié de moi ! Moi dont le cœur ne bat plus que pour vous !

    MARIE

    (elle rit)

    Je vois en effet que vous semblez avoir récupéré toutes vos facultés ! Je vous laisse mon parasol pour l'instant. Quand les « CRS » en auront fini avec vous, je le récupérerai, je ne pense pas qu'ils vont vous envoyer à l'hôpital en ambulance...

    (Le surveillant de plage arrive avec une trousse de premiers secours. Il discute avec Jean, lui prend le pouls et la tension, lui fait avaler deux pilules et lui donne quelques conseils. Puis il s'éloigne.)

    JACQUES

    Tu m'as fait peur ! Tu te sens mieux maintenant ? On va s'asseoir sur la terrasse de la prochaine paillote et se rafraîchir avant de rentrer.

    JEAN

    (chuchote)

    Si tu veux être sympa, je crois que j'ai une touche avec Marie, la fille qui m'a prêté le parasol. Ce serait bien qu'on l'invite avec nous au bistrot, mais si tu trouvais un prétexte pour partir rapidement, ce serait encore mieux...Je te revaudrai ça...

    JACQUES

    (à voix basse) Ben mon salaud, tu ne perds pas de temps...  Pour un grand malade...

    (à haute voix) Merci mademoiselle. Jean se trouve encore faible et propose d'aller prendre un petit remontant à la plus proche terrasse ; venez avec nous, cela nous ferait plaisir. Par contre  je suis assez pressé et je vous quitterai rapidement. Jean rentrera doucement quand il aura bien récupéré.

    MARIE

    (sourit, elle a deviné ce qui se trame, elle les regarde d'un air amusé)

    C'est très gentil, merci, mais je ne peux pas. Voyez-vous, mon mari doit passer me prendre dans un petit quart d'heure...


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  • Il y a dans mon grenier plusieurs malles remplies d'objets anciens, qui n'ont plus d'utilité, que je n'ai pas sortis depuis des années, voire des lustres, mais que je ne jetterais pour rien au monde. Pourtant, mon entourage ne cesse de me dire de m'en débarrasser, au prétexte que « ça ne sert à rien » ou encore que « ça prend de la place ». J'acquiesce, mais je me garde bien de suivre ces injonctions. D'abord, ce sont MES objets, et c'est à moi de décider de ce que je veux en faire. Ensuite, personne ne va jamais au grenier, donc ils ne gênent personne. Et pour finir, ils ne sont pas si volumineux que ça, il y a encore de la place, au grenier.

    Mais cela m'amène tout de même, à me poser des questions. La première, c'est de me demander pourquoi je ne veux pas jeter ces objets là, alors que des dizaines d'autres, tout aussi anciens, vont régulièrement enrichir la déchetterie locale.La meilleure des choses à faire pour éclaircir ce sombre questionnement, c'est d'en examiner quelques uns et de réfléchir à leur sujet.

    Il y a la machine à écrire portable de mon père, une Remington 1938, avec un couvercle de bakélite noire aujourd'hui recouverte de moisissures aux endroits où ses mains, et plus tard les miennes, la touchaient. Il y a encore un ruban dessus, mais d'où l'encre a disparu depuis longtemps. Quand il a pris sa retraite, mon père ne s'en est plus guère servi, et c'est moi qui l'utilisais pour m'exercer à taper vite et avec le moins de fautes possibles. Je passais de longues heures, quand il pleuvait pendant les vacances, à pianoter comme un malade en recopiant les préfaces de mes bouquins préférés. J'en ai retrouvé des feuilles, en fouillant dans les vieilles paperasses empilées dans des dossiers, eux aussi conservés, mais avec un statut particulier : bons à jeter, mais après tri sélectif – jamais réalisé...

    Il y a aussi son appareil photo, sans marque apparente, au format 6 ½  - 11, avec un soufflet qui se dépliait quand on l'ouvrait, et un tout petit objectif ; fermé, il était rangé dans un étui en cuir, moisi lui aussi, doté d'une lanière pour le transporter au poignet. Mon père y tenait beaucoup, et ne me laissait le toucher que pour prendre des photos où lui même figurait. C'est pourquoi, sur les clichés que j'ai pris quand j'avais dix ou quinze ans, il apparaît avec un visage sévère, reflétant, non une humeur acariâtre, mais la peur que je maltraite son appareil.

    Une malle entière est remplie de vieux vêtements m'ayant appartenu quand j'étais militaire, entre dix et trente ans.  Les plus anciens sont de vieilles vareuses de drap bleu, très mal coupées, taille enfant, dotées de boutons dorés qu'il fallait astiquer les jours d'inspection. Les plus récents sont les habits d'apparat de la Marine : pantalon à bande dorée, plastron de chemise, col amovible amidonné à coins cassés, spencer moulant maintenu fermé par une chaînette, chaussures noires vernies, pointues, très inconfortables. Et le sabre dans son étui. Tout est là depuis au moins trente ans, je ne dois plus pouvoir entrer dedans sans être ridicule ; ce sont ceux dont je me débarrasserais le plus facilement. La dernière fois que je les ai portés, c'était à l'enterrement de mon père.

    En écrivant cela, je m'aperçois que ce qui relie tous ces objets, c'est la figure tutélaire de mon père. Taper à la machine comme je l'ai souvent vu faire, prendre des photos en effectuant des réglages de manière très pointilleuse, me montrer dans un uniforme qu'il avait toujours voulu pour moi, voilà ce qui me le rappelle à chaque fois que je vais dans le grenier fouiller pour je ne sais quelle raison dans des malles sentant la naphtaline, et que je referme au bout d'un certain temps, en poussant un soupir venant de loin.


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  • « C'est fini, se dit-il, émergeant péniblement d'une demi inconscience qui ne devait avoir duré que quelques secondes. Ce n'est pas grave » Dans sa chute, sa tête avait cogné sur un objet dur, mais bien qu'étourdi sous le choc, il se souvenait parfaitement de ce qui était arrivé.

     

    Il avait pris l’habitude, matin et soir, d’aller en courant de son domicile à son bureau, histoire de se maintenir en forme et de perdre les kilos superflus. Mais cela ne suffisait visiblement pas : Madeleine, autrefois si tendre, devenait distante et jetait maintenant, trop souvent, des regards explicites sur sa chemise boursouflée, son col trop serré, sa ceinture desserrée. Et quand il arrivait le soir, suant et soufflant après sa course, il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était un peu de dégoût qu’il voyait dans ses yeux.

    Cette réflexion lui avait fait baisser l’allure : en ralentissant, il arriverait plus frais, pensait-il. Puis il s'était dit que c’était idiot : il était déjà en retard, il allait l’être encore plus. S’il voulait vraiment maigrir, il devrait au contraire faire encore plus d’efforts, tous les jours, et finalement cela payerait. Il avait alors nettement accéléré, fort de cette résolution qu’il venait de prendre.

    Le chemin traversait d’abord le bourg, puis longeait la départementale avant de s’enfoncer en sinuant dans le maquis, sur quelques centaines de mètres, bordant à cet endroit  un à pic très profond, empli de broussailles épaisses, pour déboucher enfin dans un vallon  au fond duquel se trouvait sa maison, à côté de quelques autres. Le parcours faisait bien cinq kilomètres, et il mettait une demi-heure pour rentrer chez lui sans se presser.

    Cette fois-ci, ragaillardi, il avait donné le maximum. Son corps, peu habitué, avait commencé à renâcler dès la sortie du village, et sa respiration devenait sifflante. La nuit tombait rapidement, et au bout d’un moment il ne voyait plus très distinctement les obstacles du chemin. Néanmoins, il n'avait pas ralenti l'allure : ce chemin, il le faisait deux fois par jour, il le connaissait bien...

    Lorsque son pied droit avait heurté une grosse pierre, il s’était abattu lourdement, étendant les bras instinctivement pour amortir sa chute, mais, dans l’obscurité, il avait dévié de sa trajectoire et, au lieu de heurter la terre et les cailloux du sentier, ses mains n'avaient rencontré que le vide. Il était tombé tête en avant dans le ravin.

     

    Tout son corps lui faisait mal. L’obscurité était complète et le silence total. Quelque chose de chaud lui coulait dans la gorge, il reconnut le goût douceâtre du sang, il devait avoir au moins le nez cassé. Il voulut bouger, mais une douleur fulgurante lui lacéra le côté droit, lui arrachant un cri. Il resta immobile un long moment, recouvrant peu à peu ses esprits, se forçant au calme malgré la panique qui l’envahissait. Il essaya de mouvoir lentement sa main gauche, mais il n'alla pas très loin, des branches épineuses la clouaient au talus.

    Se souvenant de ses cours de yoga, il changea de stratégie : focalisant son attention tour à tour sur chacun de ses membres, il les bougea imperceptiblement, essayant d’évaluer ainsi aussi bien leur intégrité que leur mobilité. Cela ne fut pas concluant. À droite, une grande douleur irradiait à chaque battement de son cœur ; à gauche, tout semblait aller bien, mais de grosses branches l’empêchaient de bouger. Du liquide coulait sur son bras.

    Son esprit lâcha prise, la panique l’envahit à nouveau. Il voulut hurler, appeler au secours. Un croassement sortit de sa gorge, une douleur nouvelle naquit dans sa poitrine. Personne ne l’entendrait ainsi.  Il se sentit faible après cet effort, il avait encore plus mal.  Il respirait vite. Il se mit à pleurer. Ce fut encore pire.

    Soudain, il pensa à son portable qui devait être dans la poche gauche de son survêtement. L’espoir revint. Millimètre par millimètre, il arriva à déplacer sa main vers sa poche, repoussant les branches et bravant les épines qui le lacéraient. Il tâta la poche de l’extérieur, plusieurs fois, ne sentant rien, et l’horreur de sa situation lui apparut, submergeant sa raison, l’envahissant de pure terreur. Le portable n’était plus là, éjecté sans doute lors de la chute. La seule chose qu’il aurait encore pu faire s’évanouissait dans le néant. Il était seul, sans doute gravement blessé, perdant son sang, prisonnier de buissons impénétrables,  incapable de se signaler à qui que ce soit, si faible maintenant qu’il avait envie de dormir et de se laisser aller.

    Dans l’obscurité où gisait son corps et dans laquelle s’enfonçait son esprit, il sentit venir à lui sa dernière heure.


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  • L'hiver, lorsque les flocons se mettent à tomber, le plateau qui surplombe la rivière devient un lieu magique. Les champs labourés, recouverts d'une épaisse couche de neige, se transforment jusqu'à l'horizon en une immensité blanche d'où rien n'émerge. On se croirait sur la banquise, et, pour peu que le vent souffle, sur une banquise en pleine tempête, d'où personne ne peut s'échapper s'il n'appartient pas au peuple du nord, celui qui sait comment survivre. La neige se met à voler, s'accumule en petits tas réguliers, couvre les habits d'une couche gelée. On oublie où on est, on s'imagine eskimo, on se met à penser qu'il faudrait vite construire un igloo, ou planter une tente sous laquelle se faufiler pour se protéger, sous peine de se transformer en statue de glace.

    D'autres fois, au lieu du vent, c'est un calme intense qui s'abat, qui attire la brume. On ne sait plus où on est, tout devient gris, uniforme, et le silence est celui de l'attente, celui de la peur qui nous saisit de manière insidieuse au fil de la marche. On pourrait être n'importe où, dans un lieu mythique et inhospitalier où règnent les terrifiants dieux nordiques. A tout moment, un être monstrueux peut surgir de ce néant blanc pour nous engloutir, en un instant, sans un bruit. On frissonne à cette évocation, et pour conjurer cette pensée, on se met à taper dans ses mains, à siffloter, et même à appeler pour se rassurer, jusqu'à ce qu'on se dise qu'au contraire, les choses qui rôdent vont nous entendre et sauront où nous trouver. On songe alors à se coucher par terre, à se faire tout petit, le plus petit possible, à s'enfouir dans la neige comme un lièvre dans son terrier.

    Et puis, tout de même, on finit par se dire qu'on est au 21ème siècle, que les mythes sont révolus, que la peur du brouillard est comme la peur du noir, sans objet, qu'on est en Eure et Loir et pas au pôle nord sur une banquise couverte d'ours blancs. On rentre chez soi sans se perdre, et le ronflement rassurant du feu dans la cheminée fait contrepoids à la neige, au vent et au brouillard, à la terre gelée, rendant ainsi réellement perceptibles toutes ces choses habituellement si banales.


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  • Dans mon adolescence, vers mes dix sept ans, j'avais un ami très proche qui s'appelait André. Il avait deux ans de plus que moi, nous étions dans la même classe de première d'un internat situé dans le Vexin français. Il habitait Paris, ou plus exactement Vincennes, si bien qu'une fois par mois il pouvait rentrer chez lui passer un week-end, alors que mes parents résidaient en Allemagne où je ne me rendais que tous les trois mois.

    Quand il revenait de ses week-ends, il me racontait par le menu tout ce qu'il avait fait. Il était intarissable sur ses petites amies, dont il me faisait une description détaillée, laissant entendre qu'elles étaient toutes folles de lui et qu'avec certaines d'entre elles les choses allaient très loin. « Ah ! Qu'est ce que j'ai mal aux lèvres, me disait-il, on a passé des heures à se bécoter ! » Moi, c'est à ses lèvres que j'étais suspendu, mais il me traitait de puceau quand je lui posais des questions précises auxquelles il répondait rarement. Il était pour moi une sorte d'idole, celui qui savait y faire avec les filles, et j'essayais de retenir les recettes que je croyais déceler dans ses récits, afin de pouvoir enfin « passer à l'attaque » avec quelques chances de succès et perdre enfin cet horrible statut de « puceau »...

    Il était bien de sa personne, de taille moyenne, avec une belle chevelure blonde dont il soignait les mèches avec beaucoup d'attention. Il souriait rarement, et l'air sévère qu'il arborait en permanence faisait, paraît-il, partie de son charme : les filles, me disait-il encore, aiment les hommes mystérieux, et si on rit et plaisante trop, le mystère disparaît, et avec lui les chances de succès. Alors, je m'entraînais à avoir l'air revêche quand nous sortions en ville le dimanche après-midi et que nous croisions des groupes de filles qui nous lorgnaient en catimini tout en pouffant. Je comptais sur lui pour les aborder, mais cela ne s'est jamais produit. Il ne les regardait pas,  gardant un air hautain que j'essayais d'imiter alors que j'avais envie de sourire en croisant leur regard.

    Après le bac, nous nous sommes perdus de vue, jusqu'à une date récente. J'ai fait une recherche sur « Copains d'avant » et nous avons pu ainsi renouer le contact, qui s'est concrétisé par un bon déjeuner un peu plus tard. Il n'avait plus sa mèche enjôleuse, il était d'ailleurs presque chauve, et il souriait beaucoup plus qu'autrefois. Nous nous sommes évidemment raconté nos vies, et rappelé nos souvenirs communs, jusqu'à ce que je l'interroge sur ses conquêtes d'adolescent. Il s'est esclaffé, puis est redevenu sérieux, me regardant attentivement, d'un air que j'ai jugé hésitant. Après un long silence, il m'a dit enfin :

    - Tu vas sûrement me trouver hypocrite ou bizarre, mais il faut que je te dise deux choses. D'abord, je ne m'appelle pas André, mais Bernard. Personne ne l'a jamais su, je trouvais que Bernard faisait ringard, alors qu'André sonnait mieux. J'avais honte de mon prénom, j'en ai pris un autre. Ensuite, tout ce que je t'ai dit sur mes conquêtes, c'était des bobards. Je n'avais pas de petite amie, je m'ennuyais chez mes parents, je tournais en rond dans la maison en imaginant des histoires qui m'arrivaient avec les filles que je voyais passer devant ma fenêtre. Et comme tu buvais mes paroles, j'en ai rajouté, c'était bien d'être admiré, de passer pour quelqu'un qui savait y faire ! Mais j'étais comme toi, en fait, timide et...puceau, moi aussi.

    D'ailleurs, pour tout te dire, la première fille avec qui je suis sorti, c'est la femme que j'ai épousée. Je lui ai tourné autour très longtemps, trop sans doute, car au bout d'un certain temps, comme je n'agissais pas, c'est elle qui a pris les choses en mains. Moi, je croyais que je ne pourrais jamais y arriver !


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